Il y a encore 3 ans, je n’aurais pas du tout imaginé témoigner de ma foi en Dieu car je n’étais pas du tout croyante.

Je n’ai pas grandi dans une famille chrétienne. Enfant, j’étais heureuse et insouciante comme beaucoup d’enfants. Mais à l ‘âge de 14 ans, j’ai commencé à ressentir un profond mal-être qui a duré pendant presque 20 ans.

Durant toutes ces années, je vivais avec une anxiété permanente alors que j’avais « tout » ce que le monde considère comme essentiel. Pourtant, je ressentais un vide intérieur que j’essayais tant bien que mal de combler par des choses à accomplir.

Parfois je ressentais ce mal de façon tellement intense que je suis tombée plusieurs fois en dépression, incapable de me lever de mon lit le matin et tout ça sans aucune raison particulière. Lorsque j’étais dans cet état, c’était comme si ma vie m’échappait, j’étais submergée par les angoisses.

J’ai souhaité mourir tellement de fois… Je suis allée voir des médecins et j’ai essayé des traitements médicamenteux mais je me sentais toujours aussi vide et toujours aussi seule. Et pourtant j’avais plein de gens autour de moi.

Ma sœur ainée Hélène s’est convertie à la foi chrétienne par l’intermédiaire de son mari qui lui a fait connaître Jésus. Il vient d’une famille chrétienne. Après sa conversion, je sais qu’elle a beaucoup prié pour moi.

En janvier 2017, j’étais dans ma chambre et je réalisais que finalement, rien ne servait à rien dans cette vie. On nous dit qu’il faut être riche, avoir du pouvoir et de la notoriété. La société nous oblige à atteindre un idéal de beauté, de jeunesse, de compétitivité, de richesse matérielle, sinon on n’existe pas. Mais en y réfléchissant, j’en ai conclu que c’était totalement absurde puisque qu’à la fin tout le monde finit de la même manière. On vieillit inévitablement et l’on n’emporte rien avec soi. De plus, j’ai compris que ce n’était pas cela qui rendait heureux. La preuve : beaucoup de gens riches et célèbres se suicident.

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réaliser que je ne pouvais plus mener mon existence sans horizon spirituel.

Je me suis mise à prier. J’ai demandé à Dieu de changer cette vie que je n’aimais pas et surtout de me donner la foi. Je n’étais pas vraiment convaincue que ça marcherait mais après tout, je me disais que je n’avais rien à perdre en faisant cela.

Quelques mois plus tard, j’ai changé de service au travail et j’ai fait la connaissance de Prisca, une chrétienne. Le Seigneur conduit toutes choses lorsqu’on le recherche, il nous place auprès des bonnes personnes.

J’avais de plus en plus « soif » de Le connaître et je passais de plus en plus de temps à lire la Bible et aussi à discuter avec Prisca. A cette époque, j’étais en couple avec un non croyant et mes amis n’étaient pas non plus chrétiens. Plus je passais du temps avec eux, plus je ressentais comme un gros manque, alors que plus je passais du temps avec Prisca et son mari Polynice, mieux je me sentais, plus j’étais apaisée.

J’ai commencé à venir à l’église et j’ai suivi la formation sur les bases de la foi. C’était l’hiver dernier. J’ai vécu à ce moment-là un événement traumatisant, j’ai fait une grossesse extra-utérine. Au-delà du chagrin de la perte de cet enfant, je n’allais pas bien. J’étais en couple avec une personne qui rejetait complètement Dieu. Je me suis alors interrogée sur le sens de faire naitre un enfant, dans ce monde cruel, sans lui parler de la foi et de l’espérance en Dieu. Au travers de cet événement douloureux, j’ai réalisé que le Seigneur m’a protégée.

C’est aussi à ce moment-là, que j’ai compris qu’il me fallait faire un choix : rester dans le monde et vivre bêtement, aveuglée par toutes sortes de passions et d’émotions ou bien suivre le Christ et avoir un objectif merveilleux à atteindre. Bien évidemment, j’ai choisi la seconde option. La relation avec cet homme s’est terminée. Il considérait que je me posais trop de questions !

Aujourd’hui, je peux attester du fait que le Seigneur m’a entièrement restaurée. Il m’a guérie de mon profond mal être pour ne laisser que de la joie et du bien-être dans mon cœur. Il m’a transformée radicalement. Je suis plus que jamais heureuse de vivre et je ne souffre plus d’angoisse. Il a donné du sens à ma vie et m’a permis de faire du tri dans mes fréquentations. A la place, il m’a donné des frères et des sœurs et je ne me sens plus du tout seule. Je sais qu’il conduit ma vie et que je n’ai plus à me faire du soucis. Il est le potier et moi l’argile.

Blaise Pascal disait que « l’homme a dans le cœur un vide qui a la forme de Dieu. Seul Dieu peut réellement le remplir… »

« C’est vers toi que je regarde, toi qui es ma force. Mon Dieu est ma forteresse, il est mon rempart. » Psaume 59.10

Marine