« Oh non pas vous, Monsieur M., ce n’est pas possible ! » C’est ainsi qu’une surveillante du collège que j’avais fréquenté quelques années auparavant m’a répondu lorsque je lui ai tendu une brochure l’invitant à lire la Bible.

C’est vrai que rien, à l’époque où elle avait eu à faire à mon comportement turbulent ne pouvait laisser penser qu’un jour je lui parlerai de Dieu. Mais depuis cette époque, j’avais rencontré Dieu en Jésus Christ à travers la lecture de cette même bible que je proposais maintenant….

J’avais été élevé dans la tradition catholique, sans réellement me poser la question de l’existence de Dieu. Même si j’avais une conscience du bien et du mal, le poids moral de cette éducation ne pesait pas lourd face aux tentations, à la soif d’une vie forte en sensations, et la recherche du plaisir, sous autant de formes que possible a vite pris le dessus dans mon adolescence. C’est ainsi qu’à à peine 18 ans bien des expériences amères avaient déjà émaillées ma vie.

Ma recherche d’un absolu m’avait fait me tourner vers des mouvements politiques très engagés et je croyais vraiment en l’amélioration des conditions de l’humanité par des régimes plus égalitaires et respectueux de la personne plus que des biens.

Puis, j’ai eu l’occasion d’entendre l’Evangile, dans sa simplicité. Une jeune femme chrétienne avait décidé, avec une amie elle aussi chrétienne, de consacrer leurs vacances d’été à évangéliser la petite ville du centre de la France dont elle était originaire. C’était la ville où je vivais. En ayant entendu parler par des amis, j’ai aussi voulu la rencontrer pour discuter, sûr de la convaincre de mes convictions.

Ceci s’est renouvelé quelques fois durant cet été là. Tout dans mon mode de vie m’opposait à cette personne, et je tenais d’abord l’Evangile juste bon pour des personnes religieuses et naïves.

Cependant, j’étais très étonné parce que mon interlocutrice ne cherchait pas à me convaincre à tout prix (même si elle en avait l’ardent désir au fond d’elle-même) mais elle se bornait à exposer, avec conviction et douceur, la bonne nouvelle de Jésus Christ, le seul Sauveur que chaque homme devait recevoir dans sa vie, par nécessité puisque chaque homme est pécheur et séparé de Dieu par ses péchés, et aussi parce que le seul à pouvoir combler le cœur de chacun de nous par Son Amour.

Je découvrais et je comprenais que Jésus est le chemin, la Vérité et la Vie. Il répondait à mes interrogations et me faisait entrevoir une vie saine fondée sur de tout autres fondements.

Plusieurs de mes amis de l’époque se sont tournés vers Dieu à cette époque, et c’était comme une tempête autour de moi. J’ai assisté à quelques réunions de partage de la Bible, et mon frère qui venait de se convertir m’a offert une Bible que je me suis mis à lire.

J’ai assez vite compris qu’il me fallait prendre une décision et ne pouvait toujours rester sans me positionner personnellement par rapport à ce que j’avais déjà compris, et les études bibliques auxquelles j’assistais tournaient autour de cette question : se convertir au Seigneur Jésus Christ.

Ainsi un soir dans ma chambre, après avoir lu encore une fois ma Bible, et ne voulant pas remettre ma décision à plus tard, je demandais à Dieu : « change ma vie ». C’est ce que je considérais comme important : passer d’une vie engluée dans le péché à celle d’un Chrétien suivant le Seigneur Jésus Christ.

J’avais ce désir de laisser cette vie de péché, dont j’étais maintenant convaincu qu’il était l’obstacle à une vie nouvelle, et le recevoir Jésus comme Celui qui pardonne et changera ma vie, en étant incapable par mes propres forces.

Et effectivement, dès cette décision faite devant Dieu, en quelques mois, bien des choses ont changées dans mon cœur avant tout, ce qui m’attirait me devenait rebutant et j’expérimentais le gout pour la lecture de la Bible et une soif de la sainteté de Dieu, mais aussi dans les actes, motivés par la vie nouvelle en Jésus Christ.

Certes, mon entourage n’a pas toujours compris et accepté ces changements, mais j’ai toujours su que vivre en Jésus Christ est ce qu’il y a de meilleur et rien n’égale d’être dans la communion avec Lui, et ce, encore bien des années depuis ces évènements.

Franck

Par ta miséricorde tu as conduit, Tu as délivré ce peuple; Par ta puissance tu le diriges Vers la demeure de ta sainteté.

Exode 15:13

Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.

Colossien 1 v 12-14