La fidélité de Dieu dans mes épreuves

Voilà 5 ans que je suis avec ma famille dans l’église de Rennes Sud et j’ai à cœur de vous apporter mon témoignage et de vous raconter comment au sein de mes différentes épreuves j’ai trouvé en Dieu un véritable réconfort, un véritable appui.

Cela fait bientôt 28 ans que Jésus s’est révélé à moi, que je l’ai reçu comme mon Sauveur et Seigneur. Depuis ce jour, mon plus grand désir était de Le connaître véritablement et aussi de pouvoir lui ressembler. Je ne savais pas alors quel chemin j’allais devoir emprunter pour cela. A ma conversion, j’étais loin d’avoir tout compris et notamment je pensais qu’avec le Seigneur dans ma vie tout serait bien plus facile, que « tout allait rouler » comme on dit. Mais très vite j’ai découvert que la vie avec Jésus n’était pas exempte de difficultés, d’épreuves, et de souffrances. Je pourrais vous parler de multiples épreuves que nous avons dû traverser, mais ce matin j’ai décidé de vous parler de l’épreuve à laquelle je fais face depuis très longtemps : l’épreuve de la maladie.

Cette épreuve commença très vite après notre mariage en 1995, avec son lot d’incompréhensions. Je ne vais pas vous raconter en détails tous les problèmes qui me sont arrivés, car j’ai quand même un dossier médical de 26 ans, ce serait long et ennuyeux pour vous ! Je pourrais résumer peut-être ainsi : j’ai subi pour diverses raisons une douzaine d’opérations (dont certaines ont été un échec), deux hémiparalysies, et je ne compte plus le nombre d’hospitalisations (plusieurs fois par an). J’ai dû ainsi faire le deuil de beaucoup de choses : le deuil d’une carrière, le deuil d’une famille nombreuse, le deuil de me déplacer où je veux en autonomie… A l’heure d’aujourd’hui, mon corps me fait souffrir en permanence (malgré les antidouleurs), je souffre d’épuisement physique, et mon cerveau me joue des tours puisque j’ai de moins en moins de mémoire, et que j’ai un mal fou à me concentrer. Et là encore, c’est un bref échantillon de tout ce que mon corps me fait subir ! Ma santé s’est donc dégradée progressivement. J’ai consulté beaucoup de   médecins, dont certains étaient particulièrement désagréables. Mais bien sûr, dans un premier temps, notre réflexe a été de nous tourner vers le Seigneur et nous nous attendions à son intervention. Il faut dire que lorsque je me suis convertie, Le Seigneur m’a délivrée  immédiatement et totalement de ma dépression et je pensais qu’Il allait aussi me délivrer de ces souffrances. Les mois passant, les années passant, mon état se dégradait, je me sentais abandonnée par Le Seigneur, d’autant plus que je me sentais aussi totalement incomprise par beaucoup de mes frères et sœurs en Christ. J’ai entendu toutes sortes de choses, comme quoi ce n’était pas normal que je reste malade (sous-entendu, il devait y avoir une situation de péché non résolue dans ma vie), ou bien alors je devais manquer de foi.

Me sentant alors de plus en plus seule (avec malgré tout le soutien sans faille de mon mari et de mes enfants), j’ai décidé de m’abandonner totalement, sans retenue, au Seigneur, de me plonger davantage dans les Ecritures afin de mieux comprendre la souffrance du point de vue biblique. J’ai réalisé alors que dans la Parole beaucoup d’hommes et de femmes (que ce soit dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament) ont eu leur lot de souffrances ! Pierre dans sa 1ère épitre, nous dit bien que l’on ne doit pas être surpris quand on traverse l’épreuve, mais qu’on doit plutôt s’en réjouir : « Mes chers amis, vous avez été plongés dans la fournaise de l’épreuve. N’en soyez pas surpris, comme s’il vous arrivait quelque chose d’anormal. Au contraire, réjouissez-vous, car vous participez aux souffrances de Christ, afin d’être remplis de joie quand il paraîtra dans toute sa gloire. » 1 Pierre 4 v 12-13 Je me souviens encore de ce moment où j’ai capitulé devant Le Seigneur (j’étais d’ailleurs hospitalisée) , où je lui ai dit, non pas ma volonté mais la tienne, et où Le Seigneur m’a parlé par ce verset (que je connaissais bien sûr mais que je ne vivais pas encore) : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement », 2 Corinthiens 12 v 9

A partir de là, Le Seigneur m’a donné Sa paix véritable et j’ai appris à Lui faire entièrement confiance, à trouver en Lui tout mon réconfort. Il est vraiment devenu mon abri et mon appui. Chaque jour, je puise en Lui les forces dont j’ai besoin, et Il me donne la provision nécessaire uniquement pour la journée (et non pour le lendemain). Combien de fois, je me lève en pleurs de douleurs, me disant que je n’y arriverai pas aujourd’hui, alors je crie à Jésus et Il me relève, me soutient et m’encourage ! Et à la fin de journée, je Lui suis reconnaissante car c’est par Sa grâce que j’ai pu accomplir ce que je devais faire. Quand je regarde en arrière, je réalise à quel point je ne suis plus la même personne.  Alors qu’avant je cherchais sans cesse à tout maîtriser, j’ai ensuite compris que je ne maitrisais rien du tout et qu’en plus je m’épuisais à le faire. Au fur et à mesure, le Seigneur m’a dépouillée de beaucoup de choses et m’a appris à lâcher prise et à compter totalement sur lui. Seul Jésus est le maitre de ma vie, et lui seul sait ce qui est bien pour moi !

Certes je ne comprends toujours pas pourquoi je dois passer par toutes ces choses, mais j’ai cessé de me poser ce genre de questions. Bien souvent nous venons (et j’ai  été pendant longtemps comme ça aussi !) à Dieu pour rechercher ses bénédictions et j’ai compris qu’il était important de venir à Lui pour le chercher Lui seul afin de mieux Le connaitre. C’est ainsi que j’ai pu apprendre à supporter les souffrances que je vivais. Et comme dit Paul dans sa lettre aux Philippiens : « J’ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j’ai. Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l’abondance. C’est le secret que j’ai appris : m’accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j’aie faim, que je connaisse l’abondance ou que je sois dans le besoin. Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie ». Philippiens 4 v.12-13

Charles Spurgeon, prédicateur chrétien renommé du 19ème siècle, et qui a souffert de dépression durant toute sa vie, encourageait ainsi ses fidèles : « Soyez reconnaissants envers le Tout-Puissant qui vous a dispensé la pauvreté, la maladie ou le chagrin car Jésus se sert de toutes ces épreuves pour agir dans votre vie intérieure et pour vous disposer à vous tourner vers Lui. La grâce du Seigneur nous arrive souvent dans la souffrance ». C’est d’ailleurs ce que j’ai expérimenté et ce que j’expérimente encore. Je peux dire que j’ai été comblée des grâces du Seigneur de multiples façons. Pour vous donner un exemple, je souffre de plusieurs maladies et à cause de l’une d’entre elles (l’endométriose), il m’était normalement très difficile d’avoir des enfants de façon naturelle. Le Seigneur ne m’a certes pas guéri de la maladie, mais il m’a accordé sa grâce deux fois, et même les médecins n’en revenaient pas ! Autre exemple : lors de chaque hospitalisation, alors que bien souvent j’avais des complications, Le Seigneur se manifestait toujours à mes côtés. Parfois je n’étais pas en état de lire sa Parole, mais Son Esprit m’encourageait en me mettant dans mon cœur des versets ainsi que des cantiques. Mais ce qui m’aide surtout à avancer, c’est de savoir qu’un jour, je serai dans Sa présence pour toujours et alors je n’aurai plus de douleurs ni de larmes. Je sais que notre vie sur Terre n’est que de courte durée et n’est rien comparée à l’éternité. J’ai appris vraiment à avoir mes regards tournés vers le Seigneur et vers ses promesses.

Il y a quelques jours, une amie me posait la question suivante : « Christelle, es-tu vraiment heureuse ? ». Ce fut et c’est toujours une question récurrente. J’ai remarqué que très souvent, beaucoup de personnes peuvent être interpelées par le fait que malgré tout ce que je supporte, je garde le sourire et la bonne humeur. Et cela n’est pas une façade ! Je peux dire effectivement que je suis parfaitement heureuse, car Christ vit en moi et me comble à chaque instant de ma vie !

Je terminerai par ces versets :
« J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous. » Romains 8 v 18
« Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage et même si notre être extérieur se détériore peu à peu, intérieurement nous sommes renouvelés de jour en jour. En effet, nos détresses présentes sont passagères et légères par rapport au poids insurpassable de gloire éternelle qu’elles nous préparent. Et nous ne portons pas notre attention sur les choses visibles, mais sur les réalités encore invisibles. Car les réalités visibles ne durent qu’un temps mais les invisibles dureront éternellement ». 2 Corinthiens 4 v 16-18

Christelle